Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 16:41

Voici un peu plus d'une semaine que le Raid Caneo s'est achevé et nos organismes ne s'en sont pas totalement remis. 11 jours de course qui laissent en nous des souvenirs impérissables, sur cette traversée de la France, entre Versailles et Marseille.
Nous étions 6 sous les couleurs de Petit Casino, Claire, Wil, Fred et Jeff, assistés de Manu et Gérard. Une première sur ce type d'épreuve longue durée pour toute l'équipe constituée spécialement pour cette occasion.




Hormis notre victoire dans la catégorie aventure, c'est une victoire sur nous même que nous nous offrons. Il aura fallu gérer des moments de joie, d'excitation, d'inquiétude, de déception, d'ennui, de stress, de colère, de concentration à des heures tardives, et des journées sans sommeil.

Au final, nous arrivons au complet, le sourire au lèvres sous la ligne d'arrivée, pleins d'images en tête, de paysages aux couleurs fabuleuses, satisfaits d'avoir repousser un peu plus loin nos limites, enjoués de s'être à nouveau adonner à notre passion, le raid multisport.  


Les 3 premiers jours furent les plus durs, 5h de sommeil tout au plus en 72h et des parcours interminables en kayak, jour et nuit, où les écluses à passer à pied se succèdent comme de véritables obstacles hostiles à notre progression. On en oublierait presque le plaisir des 56 km en Ride and run et les 80 km de VTT, parcours endiablant, entre ces grandes lignes droites à travers la campagne profonde et nos roues qui collent au sable de Fontainebleau.
Toutes les équipes n'en sortiront pas indemmes.


Dès le 4ème jour, pour l'ensemble des concurrents, c'est le raid qui débute réellement. Du dénivelé positif s'ajoute au côté ludique d'un canyon, le chrono restant ouvert. La fatigue est toujours là et l'enchaînement de montées et de descentes sur un terrain rocailleux malmène nos cuisses.

La notion du temps s'arrête dans nos esprits lorsqu'il faut aborder la descente de l'Ardèche, les yeux mi-clos, les visages gonflés, non pas par appréhension, mais à cause de l'immersion dans ce milieu naturel.

Le rythme de la course s'imprègne en nous, nous prenons nos repères, les épreuves s'enchaînent, nous nous jettons dans un gouffre, nous remettons dans un vallon, nous marchons les yeux fermés, une trace se découvre à nous, nous jouons les sangliers, nous traversons des vasques d'eau croupie dans un canyon à sec, alors que nos organismes n'aspirent qu'à une chose : dormir.

Le relâchement n'est pas permis. Dur de courir sous un soleil de plomb alors que nous avons déjà avalé 750 km. Le bitûme ne fait pas de cadeau avant une épreuve finale raccourcie, en kayak de mer. Il subsiste tout même une once de volonté pour affronter des vagues de front, un vent installé sur la côte marseillaise et faire avancer une embarcation que se charge d'eau salée alors que l'arrivée est en vue.
Une fois que vous avez touché du doigt ces moments de vie intenses, il devient impossible de s'en passer. Nos esprits sont déjà sur une nouvelle course.


Equipe Petit Casino, soutenue par les sociétes Casino, Girier, Birlou, Xsport, Inkosport, Running Lyon, Outdoor Sport et Petzl.







Claire Lagache

Wilfrid Grossoeuvre

Frédéric Cosson

Jean François Valleix

Emmanuel Marchand

Gérard Cosson.


Un grand nombre de photos sont disponibles sur le site ci-dessous.

http://www.authentiqueaventure.com/SPIP-v1-8-3//rubrique.php3?id_rubrique=246



Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Et bien pourquoi n'y a t il plus d'articles sur ce blog?<br /> C'est bien dommage!<br /> Bonne continuation malgré le froid!
Répondre
L
Les écluses apparemment ont laissé un léger goût amer...<br /> Quant au reste, traverser la France de bas en haut, devait être magnifique. On partage votre chance d'avoir pu vivre ça et d'avoir pu aller jusqu'au bout de l'aventure!
Répondre